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venerdì 10 gennaio 2014

Savoy, Bénédicte. Patrimoine annexé. Les biens culturels saisis par la France en Allemagne autour de 1800. Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2003



Savoy, Bénédicte
Patrimoine annexé.
Les biens culturels saisis par la France en Allemagne autour de 1800

Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2003
Isbn 2-7351-0988-7


[1] Testo della quarta di copertina:

“Entre 1794 et 1811, la France révolutionnaire puis impériale confisque plusieurs milliers d’œuvres d’art et de livres précieux dans le pays d’Europe occupés par ses armées. Cette politique d’appropriation est légitimeé par une doctrine audacieuse selon laquelle les œuvres «d’art et de sciences», fruit du génie de la liberté, doivent séjourner au pays de la liberté. Officiellement destinés à promouvoir l’instruction publique et le progrès des arts, ces objets répartis dans les collections nationales françaises, mais aussi dans les palais impériaux, ont été pour la plupart restitués à leurs propriétaires légitimes après la chute de l’Empire. Cette étude décrit les modalités et les effets des saisies pratiquées par la France dans le domaine allemand. Elle évoque les principaux acteurs, aux noms souvent prestigieux, impliqués dans les opérations des deux côtés du Rhin : Vivant Denon, Jacob Grimm, les frères Humboldt. Elle éclaire le rôle déterminant que cette politique d’appropriation a joué dans la prise de conscience patrimoniale des États germaniques au début du XIXe siècle. Elle examine enfin le sort effectivement réservé, en France, aux œuvres confisquées dans les collections allemandes.

Le second tome est consacré à la spectaculaire exposition au Louvre, en 1807-1808, des œuvres confisquées par Vivant Denon dans les collections d’Allemagne du Nord. S’appuyant principalement sur la notice sommaire qui accompagnait l’exposition, sur les procès verbaux dressés lors des saisies (la plupart sont publiés ici pour la première fois) et sur les listes d’objets restitués, ce catalogue propose une reconstitution inédite et amplement illustrée de cet événement sans précédent dans l’histoire des musées allemands, et de l’evolution du goût en Europe.˝

[2] Lo diciamo subito, così ci togliamo il pensiero: leggendo questo libro (o meglio, questi due tomi) si ha netta la sensazione di trovarsi di fronte ad un’opera eccezionale, un’opera che, pur non occupandosi delle requisizioni verificatesi nel nostro Paese, meriterebbe di essere tradotta in italiano, come dimostrazione esemplare di come possa essere condotta una ricerca di questo tipo. Questa non è solo la storia di opere d’arte fra il 1794 ed il 1815, non è unicamente un elenco di queste opere (sia chiaro, un elenco presentato in maniera esemplare, in cui non compaiono solo sculture e dipinti, ma anche libri, manoscritti, oggetti scientifici e rarità archeologiche, con apparati iconografici e bibliografici di prim’ordine), ma è innanzi tutto un lavoro di respiro europeo, che vuole indagare i cambiamenti del gusto, i dibattiti culturali, le nuove modalità di fruizione delle opere d’arte al di qua e al di là del Reno prima e dopo il fenomeno delle requisizioni. La cosa migliore è far parlare l’autrice, citando parte della sua Introduzione, a cominciare dal punto in cui si esprime circa i precedenti lavori pubblicati in materia (pp. 2-3):

“...limitées par l’exploitation exclusive des sources françaises, elles évacuaient généralement la dimension européenne du problème, en particulier la question de l’effet produit par les confiscations sur les opinions publiques et sur les politiques de mise en valeur du patrimoine dans les différentes régions visées. Or c’est précisément dans l’entre-deux que réside tout l’intérêt de l’épisode: dans le rapport entre la France et cés États ponctionnés; dans le décalage entre l’idée de nation qu’élaborent les uns autour de 1800 et le cosmopolitisme qui domine encore les représentations des autres; dans le regard différencié que l’on porte, hors de France, sur le patrimoine culturel de son propre pays et dans l’hétérogénéité des pratiques muséographiques qui en découlent; dans la mobilitation, ou non, de l’opinion publique face aux spoliations françaises; ou encore dans les phénomènes de consécration et dé-consécration qui affectent les œuvres transférées à Paris. Cet épisode est indissociable, en effet, de la constitution d’un esprit patrimonial dans l’Europe du début du XIXe siècle et, plus largement, de ce qu’il est convenu d’appeler l’«éveil des consciences nationales».˝

Si ha l’impressione che si tratti anche dei limiti delle opere (a volte pregevoli) comparse in questi ultimi anni sul mercato editoriale italiano e relative al fenomeno delle spoliazioni in aree circoscritte del territorio nazionale. Per la citazione di tali opere si vedano le note apposte a Paul Wescher, I furti d’arte. Napoleone e la nascita del Louvre

[3] Le vicende legate alle requisizioni in area germanica si prestano particolarmente a questo tipo d’indagine. Scrive ancora la Savoy (p. 3):

“Le choix de l’Allemagne comme terrain d’enquête sur les conquêtes artistiques françaises n’est pas exclusivement motivé par le pénurie d’études synthétiques sur le sujet. L’Allemagne, ou plutôt l’aire germanique avec sa multiplicité d’États, y compris l’Autriche, et sa multiplicité de galeries et de bibliothèques princières... est le seul espace culturel européen à avoir subi toutes les vagues de confiscations organisées depuis l’an II: sous la Convention, en 1794, les villes de Rhénanie sont les premierès, avec les Provinces-Unies, à subir les effets de la doctrine du «patrimoine libéré». Sous le Directoire, tandis que la célèbre campagne d’Italie bat son plein, la rive gauche du Rhin est à nouveau victime des saisies ordonnées par la République. Sous le Consulat, en 1800 et 1801, c’est la Bavière qui est mise à contribution. Sous l’Empire, les confiscations affectent d’abord les États du Nord (Prusse, Brunswick, Hesse et Mecklembourg-Schwerin en 1806 et 1807), puis Vienne (en 1809)... Au total, les territoires germaniques... constituent donc un champ d’observation privilégié pour apprécier l’évolution des pratiques et du discours justificatif français, ainsi que l’attitude des cercles éclairés face au démantèlement des collections locales. En 1815, en outre, la mobilisation des Allemands en faveur de la reprise à Paris des objets spoliés a joué, bien plus qu’ailleurs, un rôle central dans les débats sur la cause nationale qui, à défaut d’unité politique, se cristallisaient sur des questions d’ordre culturel. Au cours du XIXe siècle, enfin, et jusqu’à la Second Guerre mondiale, c’est encore dans le contexte franco-allemand que l’affaire des saisies a motivé les instrumentalisations historiographiques les plus durement nationalistes.˝ 

[4] Vale la pena riportare anche quanto detto in merito al secondo tomo, per capire, comunque, quale sia la ricchezza della documentazione fornita. Lasciamo parlare per un’ultima volta l’autrice (p. 7):

“Le second tome propose ainsi un catalogue raisonné et richement illustré des œuvres de provenance allemande exposées pendant prés de six mois, à Paris, en 1807 et 1808. Deux siècles après les événements, il procède au recoupement des documents d’archives, catalogues et autres inventaires conservés de part et d’autre du Rhin... afin de permettre une identification précise de ces œuvres présentées au public parisien, de nommer leurs collections d’origine et les établissements français où elles furent déposées après l’exposition de 1807-1808, de déterminer les éventuelles mesures de conservation et de diffusion dont elles ont bénéficié à Paris, de mentionner enfin la date exacte de leur restitution et leur lieu de conservation actuel.”

[5] Opera ampiamente recensita in ambito europeo (forse meno nota in Italia). Allego i link ad alcune recensioni:

Natalie Petiteau, « Bénédicte Savoy, Patrimoine annexé. Les biens culturels saisis par la France en Allemagne autour de 1800, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, 2003, 2 volumes. », Revue d'histoire du XIXe siècle [En ligne], 29 | 2004, mis en ligne le 29 juin 2005, consulté le 09 janvier 2014. URL : http://rh19.revues.org/706

Philip Dwyer. Review of Savoy, Bénédicte, Patrimoine annexé: Les siasies de bien culturels pratiqués par la France en Allemagne autour de 1800. H-German, H-Net Reviews. October, 2005. http://www.h-net.org/reviews/showrev.php?id=11160

Michel Espagne: Rezension zu: Savoy, Bénédicte: Patrimoine annexé. Les siasies de bien culturels pratiqués par la France en Allemagne autour de 1800. Paris 2003, in: H-Soz-u-Kult, 10.09.2004, <http://hsozkult.geschichte.hu-berlin.de/rezensionen/id=4556>


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